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« Un chien quoi tu dis ? Réactif ? »

Oui pardon, un chien dit « réactif », est un gros mot pour parler des chiens qui réagissent, de manière un peu disproportionnée face à un stimulus non-extraordinaire. J’entends bien du point de vue de l’humain. Parce que même si la situation nous paraît tout à fait commune, Alfred lui, est totalement dépassé par les évènements. Un feu d’artifice de colère, de joie ? de peur, d’incertitudes, de « je ne sais pas comment faire ? je ne sais pas ce je dois faire ? Sortez-moi de là », « Au secours ! S O S ?!!!!! Mayday ! Mayday !!! » … Un beau melting-pot d’émotions qui s’entrechoquent, se secouent dans tous les sens, font monter la pression et finissent par exploser comme une cocotte-minute. Vous pigez un peu le profil ?

Je dis « gros mot » parce que le mot « réactif » pourrait signifier plein de choses, mais il est principalement utilisé pour qualifier les Alfred(s) qui grognent, aboient, se débattent, attrapent, tapent du museau, tapent du pied ? mordent … lorsque la situation leur est insupportable, ou difficilement surmontable autrement qu’en exprimant très fort leur inconfort.

En résumé, un chien dit « réactif » est un chien qui aboie sur le voisin parce qu’il a osé rentrer dans son immeuble ;  parce qu’il fait peur avec sa barbe de père-Noël et que le hall d’entré est trop à l’étroit pour se mettre à l’abris.

Mais cet article n’a pas pour but de dresser une définition, une thèse, une antithèse et une synthèse sur ce genre de comportements adaptatifs. Vivre avec un Alfred, qui a peur des voisins, qui hurle sur les Kiki(s) qui oseraient franchir sa graaande distance personnelle et qui, menace de mort, petit Médor derrière la clôture en bas de chez vous ; vivre cette charge de colère, de peur, ces hauts et ces bas, le regarde des autres, qui ne voient en Alfred que le « vilain cabot mal éduqué ». Vivre cela au quotidien n’est pas chose simple. C’est éreintant, éprouvant physiquement et émotionnellement, démoralisant (certains lundis) mais également très formateur, vivant et riche en émotions (et pas que mauvaises. 😉)

Alors voici, pour ceux qui vivent cette aventure au quotidien ou pour ceux qui ont envie d’alimenter leur hypothalamus, ou pour ceux qui ont envie de … lire cette tartine ; voici 5 points à ne pas oublier lorsque Alfred sort de ses gonds :

1. Travailler c’est bien, mais pas tous les jours.

Lorsqu’on a un chien « compliqué » on a tendance à vouloir travailler ses problématiques ; je reformule plus correctement :  à comprendre d’où viennent les comportements de Alfred qui nous gênent, à l’accompagner au mieux afin qu’il n’ait plus à s’égosiller pour dire bonjour au voisin canon à qui vous aimeriez demander le numéro, mais Alfred avec sa voix très grave et très dissuasif, ne vous laisse pas en placer une … Sommes-nous d’accord que pour aider Alfred  afin que vous puissiez ENFIN inviter le voisin Beau Gosse, il va falloir s’investir et travailler ? 

Tout à fait. Cependant, nous avons tendance à vouloir travailler beaucoup, tous les jours, avec un programme d’attaque bien défini et très dense. Or, l’acharnement au travail est contre-productif au risque de faire un … Burn Out . Alfred est épuisé émotionnellement et vous n’êtes même plus capable de percevoir les progrès, même minimes. Faites des pauses, pendant une journée, des jours, des semaines. Proposez-lui des choses qu’il aime faire avec vous, qu’il aime faire tout seul, dans le calme, dans un environnement où il n’a pas besoin d’analyser le moindre mouvement, le moindre son. Un environnement où vous vous sentez tous les deux en sécurité. Prenez le temps de prendre du recul , en partageant des moments agréables et chaleureux qui vous aideront à reprendre confiance en vous, en Alfred et en votre binôme.  Parce que « garder la tête dans le guidon », comme on dit, n’a rien de très sain !

2. Respirez !

On se détend, on respire, on prend le temps d’analyser son environnement, son poilu, et surtout pas la réaction du bipède qui fait la grimace sur le trottoir d’en face !

A force de réagir sur les voisins et sur les Kiki(s) du quartier, votre cerveau à tout naturellement enregistré les craintes de Alfred et anticipe ses réactions. Alfred n’est plus le seul individu

« réactif » dans votre binôme ! Vous appréhendez vous aussi les enfants déguisés en lapin, le voisin BG, le chien du trottoir d’en face et le facteur ! Pourtant, au départ, rien de tout ceci n’attirait votre attention, rien de tout cela ne procurait chez vous des angoisses. Alfred est arrivé et votre perception de l’environnement a changé. Votre main se crispe sur votre longe lorsque vous croisez un chien, un enfant, un tracteur ; le battement de votre cœur accélère et vos jambes se mettent à trembler lorsque Kiki (le courageux ? l’inconscient ? l’impoli ?) court droit sur vous et Alfred. Ces réflexes sont à tout à compréhensibles mais alimentent malheureusement les craintes et malaises de Alfred. On appelle cela la contagion émotionnelle. C’est-à-dire la transmission des émotions d’un individu A à un individu B. Il est donc important, une fois de plus, de réussir à prendre du recul, de relativiser, de se détendre et de relâcher la pression , sur la longe, dans votre tête et dans vos attentes !

Facile à dire n’est-ce pas ? Mais très difficile à appliquer. Pourtant je vous assure qu'au plus vous serez détendu, au plus la situation paraitra banale pour Alfred (qui ne sera pas influencé par vos émotions), et pour vous-même.

3. Evidemment, difficile de ne pas aborder la « positive attitude ».

Nous nous remémorons TOUT ce travail, tout ce qui a été mis en place, tout cet investissement … et pourtant Alfred, aujourd’hui à hurler sur tous les Kiki(s) du parc, a sauté sur un joggeur pour une raison encore inconnue, a coupé sa longe en deux parce qu’un chat a osé s’approcher de la voiture. Hélas, après TOUT ça, il y a encore, et il y aura encore des journées bien nulles.

Et pourtant durant cette balade vous avez omis de noter que Alfred a reniflé les fesses de Médor sans lui mordre et qu’il a accepté de coopérer calmement lorsque vous lui avez demandé de laisser passer le groupe d’enfants en trottinette. N’oubliez pas de garder avec vous ce qui va bien, de garder avec vous ce qui n’a pas été uniquement pour en tirer des informations qui pourraient vous aider à avancer davantage. N’oubliez de vous remémorer votre départ, votre parcours, les origines de votre histoire, à tous les deux.

Tenir un journal de bord peut vous aider à percevoir le chemin parcouru. Petit conseil : surligner les choses positives, mettez en avant les choses dont vous êtes fières ! Et … si vous êtes dans un mood canapé, film romantique déprimant en vidant la boîte de chocolat et de mouchoirs, relisez ces lignes dorées !

Soyez fières de vous. Soyez fière de lui !

4. Se détacher du regard des autres.

Si un jour vous êtes comportementaliste canin, que Alfred aboie si fort sur votre voisin que vous ne parvenez pas à vous excuser, et que celui-ci vous rétorque : « Vous devriez faire appel à un éducateur canin », la colère et la tristesse devrait resurgir, indubitablement. Tout comme ce regard foudroyant, empli de jugements mal venus, qui vous a été adressé lorsque Alfred a envoyé paitre le chien malpoli et « si gentil » qui est venu « dire bonjour ». Détachez-vous de ces regards sans valeurs et peu constructifs. Ils vous emplissent davantage de colère et il me semble que Alfred en porte déjà bien assez. Et quant au voisin BG que nous aimerions réussir à inviter, il verra sans nul doute ce personnage investi, bienveillant et empathique que vous êtes ! Détachez-vous des étiquettes que l'on se permet de coller à votre Alfred. Tant pis pour ces ignorants qui ne perçoivent pas cet être si aimant, si beau et si admirable. Ils ont tout raté et vous êtes au premier rang !

5. Garder du temps pour soi !

Vous aimez Alfred, vous chérissez le temps passé avec lui, vous adorez le regarder évoluer et explorer le monde. Cependant, soyons honnête, vivre avec Alfred c’est aussi très prenant, fatiguant, et déroutant. Nous évoquions précédemment l’importance de prendre du recul :        « reculer pour mieux sauter » …. Et bien ça vaut aussi de le prendre tout seul. N’oubliez jamais : il y a vous et Alfred, mais il y aussi Alfred tout seul et vous, Simone. Il est important de ne pas s’oublier au milieu de tout cet amalgame d’émotions, d’expériences, d’investissements, de relation, etc. Pensez à Alfred mais pensez aussi à vous. Gardez des projets en tête, des rêves qui vous appartiennent. Gardez votre esprit sain. Alfred ne vous en voudra pas si vous ne mettez pas son dessin animé préféré ce soir.  Allez au spa, au yoga, au badminton … Et n’oubliez pas votre rencard samedi prochain avec Gérard, le voisin BG ! 😉

BONUS : Citez 5 qualités que vous chérissez chez votre poilu !

N’oubliez pas qu’au milieu de toutes ces émotions exacerbées, toutes ces peurs et ces réactions … Il y a cet individu unique et exceptionnel. Vous savez le genre d’individu qui change votre vie et votre cœur ? 

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